"J'ai rédigé mon article de recherche en anglais et j'ai envie de le publier dans une bonne revue internationale.
On me dit qu'il faut d'abord le faire relire par un bon copy editor..."
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Copy editing : notre approche 

Chez nous, le « copy editing » est un processus d’amélioration du manuscrit par itérations qui implique plusieurs lectures : deux ou trois, voire plus si besoin. Nous n’imposons pas de limites a priori et le processus de copy editing prend fin lorsque l’auteur est satisfait du résultat.

Méthodes de travail

 

Première lecture

Lors de la première lecture, je prends connaissance du texte et corrige la plupart des fautes d’orthographe, de grammaire et de syntaxe, toujours en mode « suivi de modifications » sous Word pour que l’auteur puisse voir les corrections. Je suis très attentif aux faux-amis ; de nombreux termes se ressemblent en français et anglais, dont le sens diffère (parfois légèrement, ce qui peut être difficile à détecter) ou – plus difficile encore à maitriser pour les auteurs – des sens qui varient selon le contexte. Je reprends les phrases ayant une structure typiquement « française », le but étant de reformuler le texte dans un anglais plus « naturel » afin d’en rendre la lecture plus aisée et accessible aux futurs lecteurs.

Lorsque je rencontre des passages obscurs ou ambigus, je pose des questions à l’auteur par le biais des bulles de commentaire dans la marge. Les commentaires servent aussi parfois à proposer à l’auteur d’autres choix de vocabulaire, d’autres formulations ou à faire des suggestions.

A ce stade, j’envoie le texte à l’auteur en lui demandant de valider les modifications déjà réalisées et de répondre aux questions (directement dans les bulles de commentaire). La collaboration de l’auteur est très importante à ce stade, car elle a un impact non négligeable sur la qualité finale du texte. Les auteurs qui s’attachent réellement à améliorer leur texte (et aussi leur anglais en étudiant les corrections) prennent le temps nécessaire – souvent plusieurs jours – de le relire attentivement.

Deuxième lecture

Ensuite, l’auteur me renvoie le texte et je le relis intégralement, intégrant ses réponses à mes questions. Parfois ces réponses m’amènent à poser d’autres questions, toujours dans les bulles de commentaire, créant ainsi un dialogue continu entre auteur et relecteur.

A ce stade, le but est de s’assurer que le sens de toutes les phrases est clair et sans équivoque.  J’en profite pour lisser le texte, attentif à la sonorité et au rythme des phrases et des paragraphes en me mettant à la place du lecteur. Ce faisant, je corrige les fautes restantes – après le premier débroussaillage, les petites fautes se voient mieux.

Je renvoie le texte à l’auteur en lui demandant de répondre aux dernières questions.

Troisième lecture

Grâce aux retours de l’auteur, je reprends les passages où subsistaient encore certains doutes. Je vérifie les derniers ajouts ou modifications apportés par ses soins. Pour finir, je contrôle la mise en page, la numérotation des tableaux et figures, le cas échéant, et je renvoie le texte à l’auteur pour sa validation.

Et pour les articles destinés à la publication dans les revues à comité de lecture  :

Anglais britannique vs américain

En fonction de la revue ou de l’éditeur visé, on choisit avec l’auteur d’adopter l’anglais britannique ou américain, ce qui implique l’harmonisation de l’orthographe et de la ponctuation ; les deux systèmes typographiques étant sensiblement différents.

Cadres théoriques

Pour les articles de recherche exposant des théories ou des cadres conceptuels très spécifiques ou peu connus, je suis souvent amené à consulter des ouvrages cités en référence pour vérifier la manière dont les chercheurs anglophones expriment ces concepts.

Normes éditoriales

Dans le monde des publications scientifiques et académiques anglophones, il existe plusieurs référentiels de normes éditoriales, tels que APA, Chicago style, Harvard style, MLA, MHRA, etc.  Ces normes éditoriales spécifient les règles de mise en page et de préparation des manuscrits : présentation des références bibliographiques, des notes de bas de page, des citations, etc.

Pour les auteurs, il est donc important de consulter les consignes de la revue visée et de les respecter. Pendant le travail de copy editing, je m’assure que le manuscrit est conforme aux normes éditoriales de la revue visée. Cette tâche peut être facilitée en amont grâce à un logiciel de gestion de références (Zotero, par exemple.) qui permet de formater rapidement les données bibliographiques, mais aussi de les reformater ultérieurement si besoin (pour une autre revue, par exemple, qui adhère à un référentiel différent).